Sylvie Van Lint Muguerza - Le jeu comme porte d'entrée dans les apprentissages

Sylvie Van Lint – Muguerza mène des recherches sur les rapports entre le jeu et les apprentissages. Dans son activité elle s’applique à construire des ponts entre différents mondes dont le ciment est le jeu.

Elle cherche tout d’abord à rapprocher le monde académique de la recherche avec le terrain, la salle de classe. Ainsi, elle travaille avec des enseignants pour étudier l’impact qu`à le jeu sur les apprentissages. Mais, sans véritable surprise, les résultats montrent aucune différence significative entre les classes témoins et les autres. Le jeu n’est donc pas un outil magique! Néanmoins, il y a une régression des écarts entre les meilleurs élèves et les moins bons. Certaines classes utilisant le jeu ont également de meilleures performances que des classes témoins de niveau équivalent.

On n’apprend pas malgré soi!
Sylvie Van Lint – Muguerza

En observant ce qui se passe en classe, on obtient un début de réponse à ces résultats. En effet, la posture de l’enseignant est primordiale. Si l’enseignant observe ses élèves, leur apporte du soutient pendant le jeu et organise un petit débriefing alors il peut y avoir une construction des apprentissages.

Le jeu sert aussi à ramener les parents en classe. Ainsi, les parents peuvent s’impliquer dans le projet de recherche en empruntant les jeux et en jouant avec leurs enfants. Or, pour les enfants de maternelle, l’entrée dans les apprentissages est difficile. Le passage entre l’éducation à la maison et l’enseignement à l’école peut être facilité par l’utilisation de jeux.

Enfin, il existe différentes modalités d’utilisation du jeu. Il est soit très dirigé comme dans les écoles traditionnelles, soit très libre comme dans les écoles alternatives. Il s’agit alors de trouver un entre-deux satisfaisant entre « apprendre pour être libre » et « être libre pour apprendre ».